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Germaine CHAUMEL

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GERMAINE CHAUMEL : Célébration d'un talent

à mon ami Vincent Decorsière

AAA1.jpgJe reviens avec Germaine Chaumel. Comme avec la fameuse pépite qu'on a trouvée dans son tamis. Il faut insister. Insister encore. La pépite cache un trésor. Il y a là une artiste, un élan, une envergure, une griffe, un courage et un charme particulier, il y a surtout entre elle et nous, un impardonnable gouffre de silence qu'il faut combler. Il faut expier le long silence et célébrer le réveil de la conscience et du bon sens. L'oeuvre est reconnue oeuvre. On rend à Germaine Chaumel ce qui lui revient. On la célèbre. Il y a de quoi. C'est un oiseau rare, une oiselle splendide, un oeil imparable, un modèle de pertinence. Une esthète. Une femme qui a l'amour de son art. Cet amour sème des frissons sur l'oeuvre, nous les recueillons avec béatitude. Je viens de longuement consulter l'excellent ouvrage qu'un ami m'a adressé : "Germaine Chaumel, femme photographe", paru aux éditions Privat et aux Archives municipales de Toulouse. Un objet précieux, un livre-bijou. Un recueil d'images magnifiques : pièces historiques, artistiques, sportives (elle était aussi reporter sportive), portraits sublimes, formidables natures mortes, paysages, reportages, images spontanées. Le talent règne sur ce recueil. Chaumel excelle dans les domaines tellement différents où elle s'aventure. Il y a de la virtuosité chez elle, des impulsions géniales, un sensibilité formidable, une ouverture d'esprit, une profonde et poignante humanité, du nerf, le goût du travail léché, l'aptitude à se laisser surprendre, un savoir et un instinct qui collaborent formidablement. Il y a du grandiose là-dedans, semé avec humilité, comme s'il s'agissait d'un pollen.

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D. Bohm, René-Jacques, P. Strand, R. Basurto

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DOROTHY BOHM : 1924, photographe anglaise née à Konigsberg, Allemagne

http://www.dorothybohm.com/

http://en.wikipedia.org/wiki/Dorothy_Bohm

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RENÉ-JACQUES, photographe français, 1908-2003

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9-Jacques

http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CDocT.aspx?V=CDocT&E=2C6NU09ZQHDV&DT=ALB

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PAUL STRAND, 1890-1976, photographe américain

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Strand

http://www.paulstrandarchive.org/

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ROSA BASURTO, remarquable photographe autodidacte espagnole, 1972

http://www.rosabasurto.com/

Un mot sur la beauté de l'espace personnel de Rosa Basurto, un mot pour le recommander ardemment, c'est une merveille étrange et hypnotique. Il faut tout y voir, minutieusement.

http://www.salomonduval.com/artiste/biographie.php?artiste=rosa-basurto

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AMRITA SHER-GIL

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AMRITA SHER-GIL

A1.jpgJe viens de découvrir l’existence de cette artiste indienne. Il m’a fallu peu de temps pour me dire que, hélas, si l’artiste avait été un homme, on lui eût élevé des monuments. Pourtant, cette femme – d’une beauté remarquable et qui disparaît d’une façon inquiétante, à l’instant où son sacre devient possible -, est une incroyable puissance de nouveauté. Elle apporte dans l’Inde de son père, avec une classe et une virtuosité rares, le violent tumulte de l’art moderne. Une Inde qu’elle aime, qu’elle respecte et qu’elle s’approprie lentement, passionnément, dans une quête sans fin. Elle est celle par qui un changement s’opère. Amrita Sher-Gil est une figure de la nouveauté, de la loyauté et de la fidélité. 

Je me suis documenté sur elle. Je n’en suis qu’au début. Mais la fièvre du partage est là.

Quelques prélèvements sur le web :

Amrita Sher-Gil est née en 1913 à Budapest d’un père Sikh et d’une mère hongroise. Elle a étudié à l’Ecole des Beaux-arts à Paris avant de retourner en Inde en 1934. Elle est décédée en 1941 à l’âge de 28 ans. Amrita Sher-Gil est considérée comme la pionnière de l’art moderne en Inde.

http://ambafrance-in.org/Amrita-Sher-Gil-A-Life-lancement

The majority of works by Amrita Sher- Gil in the public domain are with the NGMA, which houses over 100 paintings by this meteoric artist. Born of a Sikh father from an aristocratic, land owing family, and a Hungarian mother, Amrita Sher-Gil’s life veered between Europe and India. She was blessed with beauty, breeding, charismatic personality and extra ordinary talent as a painter.

http://www.ngmaindia.gov.in/sh-amrita.asp

http://www.sikh-heritage.co.uk/arts/amritashergil/amritashergill.html

A2.jpgAmrita Sher-Gil est née en 1913 à Budapest. Son père est un aristocrate sikh, un intellectuel versé dans l’étude du sanskrit et du persan. Sa mère, Marie-Antoinette Gottesmann est une artiste lyrique hongroise d’origine juive. Le couple a deux ans, Amrita est l’aînée. L’enfance d’Amrita se déroule à Budapest, « la perle du Danube ». Amirta est la nièce d’Ervin Baktay, d’abord peintre et ensuite auteur, célèbre indianiste connu pour avoir popularisé la culture indienne en Hongrie. La vocation artistique d’Amrita apparaît tôt, elle est immédiatement encouragée par la mère de l’artiste mais également par son oncle qui la guide et la conseille. Dans ce milieu intellectuel et artiste, Amrita jouera du violon, du piano, elle donnera avec sa sœur Indira de petits concerts et de petites représentations théâtrales. Amirta, dit-on, peignait dès l’âge de cinq ans mais elle a officiellement commencé à peindre à l’âge de huit ans. En 1921, la famille s’établit à Shimla, en Inde.

En 23, Amrita et sa mère s’établissent pour quelque temps en Europe, en Italie. Amrita fréquente un peu une école d’art à Florence. En 24, c’est le retour en Inde. Mais la rencontre avec l’art italien et l’art européen a eu lieu.

A4.jpgEn 29, Amrita et sa mère prennent à nouveau le chemin de l’Europe. Amrita veut entreprendre une formation de peintre à Paris. Elle fréquente successivement L’Académie de la Grande Chaumière, fondée en 1902 par Martha Stettler  et qui se démarquait par un rejet  des règles strictes de la peinture académique, et, entre 30 et 34, l’Ecole des Beaux-Arts où elle aura pour professeur Lucien Simon. Elle se nourrit, ai-je lu, de l’influence de Cézanne ou de Gauguin. Elle se fait, dans ce groupe d’élèves, une place parmi les jeunes peintres et se lie avec l’artiste russe Boris Taslitzky, qui deviendra un adepte du réalisme socialiste. Les premiers travaux d’Amrita révèlent, très logiquement, une influence des modes occidentaux de peinture et s’inscrivent dans cette mouvance de la peinture des milieux bohèmes du Paris des années 30. C’est en 1932 qu’Amrita peint sa première œuvre significative, une œuvre intitulée « Les Jeunes Filles ». Grâce à cette œuvre, Amrita devient membre associé du Grand Salon à Paris en 1933. Ceci fait d’elle, paraît-il, la plus jeune et la seule artiste asiatique à avoir bénéficié de cette reconnaissance.

A16.jpgL’Inde attire Amrita, elle l’appelle. Elle commence, écrit-elle, « à être hantée par un désir intense de retourner en Inde ». L’artiste, mue par une curiosité légitime et qui touche à l’essence de son identité, a entrepris une quête : redécouvrir les traditions de l’art indien. Cette quête ne prendra fin qu’avec la mort de l’artiste. A cette époque, on lui prête une aventure sentimentale avec le journaliste et écrivain anglais Malcolm Muggeridge. Durant un voyage de découverte des racines indiennes, elle s’enthousiasme pour les écoles Mughal (style particulier de la peinture en Asie du sud) et Pahari (style pictural de l’Inde du Nord) mais également pour la peinture rupestre dans les grottes d’Ajanta (parmi les plus beaux exemples ayant survécus d’art indien).

D’un formidable curiosité, Amrita prend en 37 la route pour l’Inde du sud. Elle y peint des toiles qui deviendront considérables et qui révèlent son sens de la couleur et sa prédilection pour les Indiens pauvres et désespérés. C’est d’ailleurs la découverte même de sa vocation qui s’incarne là : exprimer la vie des Indiens à travers son œuvre.  Dire aussi la condition des femmes. Son art porte témoignage de la condition des femmes indiennes.


A12.jpgEn 38, Amrita épouse son cousin, le docteur Victor Vegan. Elle affermit ses influences indiennes dans l’amour qu’elle porte à l’œuvre des deux Tagore, Rabindranath (chez qui elle aime le portrait de femme) et Abanindranath (qu’elle aime pour son clair-obscur ou ses couleurs). Elle poursuit sa conquête picturale de l’âme de l’Inde. Elle représente le rythme de l’Inde rurale. La critique salue l’œuvre, l’œuvre trouve pourtant peu d’acheteurs. Politiquement, elle n’épouse pas les opinions familiales, elle est indépendantiste, elle aime la philosophie et le mode de vie de Gandhi et elle apprécie Neruda (qu’elle a rencontré et qui admire son talent et sa beauté), elle est une sympathisante du Congrès.

A17.jpgLe couple s’établit à Lahore où l’artiste établit son atelier à l’étage de la maison. Nous apprenons qu’Amrita – et je crois avoir compris, en écoutant quelques spécialistes de l’œuvre, que le couple n’était pas épanoui et que l’époux n’avait aucune fibre artistique – a des aventures dont quelques-unes homosexuelles. Quelques œuvres la représentent avec l’un de ses amantes.

En 1941, quelques jours avant sa première grande exposition à Lahore, Amrita tombe gravement malade et entre dans un état comateux. Elle décède le 6 décembre 1941 sans que l’énigme de sa mort soudaine ne soit éclaircie. On a évoqué la cause d’un avortement mal conduit ou d’une péritonite. Des suspicions se sont portées sur l’époux. La mère de l’artiste accusait l’époux.

L’œuvre, que je commence à découvrir, dit une rencontre picturale entre différentes cultures, entre l’Europe et l’Asie mais aussi entre les diversités des arts de l’Asie. Elle met en lumière, dans le monde l’art, son pays natal et le jette dans la faramineuse aventure de l’art moderne. Elle pose, entre une vieille culture et la ruée vers le modernisme, un jalon unique et remarquable. Elle élargit, - avec son œuvre audacieuse, nouvelle, passionnée -  l’iconostase de la peinture mondiale.     

Mon article est en grosse partie fondé sur la page http://en.wikipedia.org/wiki/Amrita_Sher-Gil

Voir encore :

http://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/amrita-sher-gil

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A. Aubrey Bodine, List, Schuh, Glinn

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A. AUBREY BODINE, photographe américain (veine pictorialiste), 1906-1970

à Begonia Rodriguez qui m'a fait connaître ce photographe

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HERBERT LIST, photographe allemand, 1903-1975

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GOTTHART SCHUH, photographe (et peintre, graphiste) suisse, 1897-1969

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BURT GLINN, photographe américain, 1925-2008

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Jeunes photographes contemporains

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Tribute to CIRCULATION(S) - Festival de la jeune photographie européenne

MINDAUGAS AZUSILIS, photographe litunanien, 1987

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http://mindaugasazusilis.com/

CRISTINA DE MIDDEL, photographe espagnole, 1975 (photographies de son thème "Afronautes")

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http://www.lademiddel.com/

ELODIE LEDURE, photographe belge, 1988

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http://www.elodieledure.com/

VIRGINIE REBETEZ, photographe née en Suisse en 1979

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http://www.virginierebetez.com/

JEAN-JACQUES CALBAYRAC, photographe français né en 1987

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http://www.facebook.com/calbayrac

SARAH CARP, photographe suisse, 1981

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http://www.sarahcarp.com/

FEDERICA DE RUVO, jeune photographe italienne

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http://federicaderuvo.unblog.fr/?#

 LAUREN MACHU, née à Lyon, 1988 - série "reborn" (mère/père et poupée)

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VLADIMIR VASILEV, jeune photographe bulgare, 1981

 

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http://www.vladimirvasilev.com/

Marie-Lou Chatel

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Marie-Lou Chatel

Colorisation et restauration de photographies

Pour toutes les photographies de cet article © Marie-Lou Chatel

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Sans titre - We seem to be abord an aircraft Ford Trimotor (1929) - Photographer : Harris & Ewing collection - entre 1920 et 1935 - restored and colorized Mars 2013 © Marie-Lou Chatel

Voici une exquise et récente découverte : une artiste belge, namuroise, qui opère dans la discipline très spécialisée de la restauration et de la colorisation d’images (elle est aussi galeriste, ai-je lu). Pour moi, le charme a opéré immédiatement. Ce travail hautement technique et quasiment alchimique, tout en précision et en nuance, en tact et en doigté, en haute densité poétique,  cette entreprise de virtuosité m’a immédiatement séduit. Marie-Lou Chatel, annonce-t-elle dans son espace facebook, est fascinée par les vieilles photographies, elle aime à se figurer la façon dont les gens ont vécu et travaillé dans le passé. La colorisation et la restauration confèrent aux plus vieilles photographies une nouvelle vie et nous permettent de nous forger une idée de la vie à cette époque. Aucune image colorisée, affirme-t-elle, ne peut remplacer l’image originale en noir & blanc mais ce travail nous offre la perspective de découvrir le monde tel qu’il s’offrait au regard de nos grands-parents.

Je me représente qu’il y a vraisemblablement un vain débat autour de cette question. J’y échappe en me disant que la photo colorisée est une sorte d’aventure d’adaptation et de traduction. Traduttore, traditore, on connaît le cri d’effroi. Mais une adaptation experte, une traduction intelligente peuvent s’apparenter tout simplement à la création. Inutile d’opposer l’un à l’autre, le noir & blanc au colorisé, ils peuvent coexister comme les deux faces d’un astre, les deux versants d’une colline, les variations sur un même thème ou la transposition d’une œuvre musicale pour un nouvel instrument. L’important, l’indispensable tient en ceci : il faut qu’il y ait œuvre. Dans le cas qui nous préoccupe, il y a.

Marie-Lou Chatel aime à présenter son travail mais elle a aussi à cœur de rendre hommage à ces grands photographes du passé sans qui son travail n’existerait pas. C’est pour elle une question d’honneur et de respect de toujours mentionner leurs noms et les informations relatives à leurs photographies. Nous apprécions ces nobles dispositions.

Ce travail fascinant et méticuleux nous semble, à la réflexion, relever d’un nombre incalculable de catégories : de la haute couture à la peinture en passant par les savoirs du vitrailliste, de l’invention à la restitution en passant par l’archéologie et l’habillage, des techniques de la décoration, du maquillage ou de l’enluminure en passant par les trouvailles du coloriste.

Mais quelles que soient les prouesses qu’il faille exiger de la palette digitale et des techniques savantes mises en jeu, la nouvelle image obtenue s’impose par un charme délicat, un saut gracieux dans le temps, une subtilité exquise, un cachet ravissant et une sorte de magie allègre. J’éprouve une sorte de bonheur, une palpitation agréable dans la contemplation de ces icônes élégamment colorisées. Il me semble que le talent si particulier de Marie-Lou Chatel tient aussi dans la pertinence de ses choix : les photographies qu’elle colorise sont toujours d’une grande qualité graphique. 

On pourra admirer le travail de Marie-Lou Chatel en visitant son espace facebook :

http://www.facebook.com/Marielouisechatel/photos

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Happy St. Patrick's Day. The beautiful Maureen O'Hara of Susan Boylan Griffin - Restored and colorized 2013 Mar © Marie-Lou Chatel

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Le Clown triste - Restored and colorized 2013 Mar © Marie-Lou Chatel

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New York - Times Square on a rainy day - Photographer : John Vachon (1914-1975) - Date : Mars 1943 - Restored and colorized 2013 Jan © Marie-Lou Chatel 

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Golf in bathing suits - Date : 1926 July 9 - Photographer unknown - Restored and colorized Decem 2012 © Marie-Lou Chatel

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Miss Mary Bay 1/29/24 - Photographer unknown - Restored and colorized 2012 Oct © Marie-Lou Chatel

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Four Women on the beach in the 50s LIFE - Restored and colorized 2012 Oct © Marie-Lou Chatel

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Farm woman beside the barn door - Photographer : Dorothea Lange (1895-1965) - Date 1938 Nov - Restored and colorized 2012 Oct © Marie-Lou Chatel

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Grand Central Terminal, New York City - Photographer : John Collier (1913-1992) - Date 1941 Oct - Restored and colorized 2012 Nov © Marie-Lou Chatel

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My Vendee Globe - Ruth E. Pember - Photographer unknown - Date 1901 - Restored and colorized 2012 Nov © Marie-Lou Chatel

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The stars onf the night - Thanksgiving snowstorm 1950 - Euclid Avenue at 4:15 p.m. on Nov. 26 looking west from 709 Euclid at the marquee of the Hippodrome (Cleveland News) - Thank you Panos Lambrou - Restored and colorized 2013 Jan © Marie-Lou Chatel 

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Pompompidou - Frances White - Photographer : Bain New Services GG Bain - November 19, 1917 New York - "Frances White" - Half of the vaudeville team Rock & White, Frances attained biref renown for a novelty tune called "The Spelling Song" -  George Grantham Bain Collection -  Restored and colorized 2013 Jan © Marie-Lou Chatel

Isabelle Cochereau

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Isabelle Cochereau

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Isabelle Cochereau est née en 1970, elle est française et c’est une artiste numérique et une graphiste. Avant d’en écrire davantage sur elle, je mets à votre disposition quelques liens indispensables qui vous permettront d’approfondir votre connaissance de l’œuvre et de l'artiste. D’abord, un magnifique espace personnel :

http://www.isabellecochereau.fr/ 

Ensuite, dirigé par l’artiste, le blog « Les Beaux Mercredis », un bel espace de création et de travail avec les enfants à partir de quatre ans :

http://lesbeauxmercredis.blogspot.be/

Il faut aussi, évidemment, s’aventurer dans son espace facebook :

http://www.facebook.com/isabelle.cochereau

Sur ce même espace, une vidéo très convaincante :

http://www.facebook.com/media/set/?set=vb.678268880&type=2

Pour toutes les œuvres reproduites dans cet article © Isabelle Cochereau

J’aime l’art d’Isabelle Cochereau depuis longtemps. Chacune de ses créations m’impressionne et m’enchante. Elle a une manière incomparable. Un art saisissant d’incorporer  et de faire correspondre les éléments dans une création, de les faire retentir ensemble, elle possède un sens de l’orchestration visuelle. Un art peu courant, pas ordinaire du tout de la composition. Techniquement, son travail est léché, habile, intense, maîtrisé, virtuose. L’orgueil et l’impeccable facture d’un véritable artisan, épris de son art.

B1.jpgPour le reste, j’ai envie de rendre grâce. Cochereau est une créatrice d’univers, elle bâtit des espaces et des dimensions dans lesquels je prends plaisir à flâner, à éprouver, à ressentir. J’entre dans l’œuvre comme dans un verger onirique et j’y coule des instants magnifiques et intenses. Dans ce lieu du rêve, la réalité est toutefois convoquée, citée à comparaître, la réalité et le cauchemar. Tout ce que j’aime est ici au rendez-vous : la poésie visuelle, l’humour, l’allégresse, l’insolence, une originalité sans fatigue, la position offensive, la malice, la profondeur, la pertinence, le sens de la citation, l’intelligence, une électricité surréaliste tout à fait singularisée, personnalisée, un sens de la couleur, de l’expressivité, de l’atmosphère. Je pourrais, si je cédais à la tentation, longtemps allonger ce répertoire.

J’aime l’éloquence de ses œuvres, leur puissance évocatoire, l’oxygène qu’elles respirent. J’aime la pensée et la tournure d’esprit qui les hantent et les habitent, les soulèvent, les animent. Je suis sensible, totalement réceptif à chacun des thèmes que l’artiste aborde et à la façon dont elle souhaite les évoquer ; le temps, l’amour et tout autre chose,  l’Olympe, l’autoportrait, la pin up, les écœurés, etc.

C’est curieux et plaisant, il y a chez elle, parmi les plumes qui font ses ailes, des éléments distincts qui coexistent assez heureusement : une dimension aérienne et de beaux élans de férocité (une férocité que le maintien n’abandonne jamais), et parfois, un art magnifique et très inspiré de l’iconoclastie. Tout cela s’opère et advient toujours dans une élégance de salon anglais (où, en raison d’une réelle audace, l’on n’hésitera pas toutefois à briser la théière et la porcelaine des conventions). Disons que lorsqu’elle gifle, le geste reste gracieux.

Dans ses suites thématiques, j'observe aussi un très réjouissant talent de mise en scène et un sens exaltant de la recherche, de l'approche, du traitement, du voyage intérieur, de l'introspection, le tout parfois saupoudré d'une surprenante et séduisante pincée d'ironie. 

Dans la poésie visuelle, il me semble que Cochereau culmine, qu’elle se distingue justement par l’altitude à laquelle elle vole et crée. Je crois qu’il faut parler d’une sorte de noblesse pour caractériser le travail d’Isabelle Cochereau, de la présence d’une distinction, d’une féminité altière et dire qu’une grâce assez inédite patine chacune de ses œuvres. Sans que tout cela, jamais, ne restreigne ni son spectre d’action ni la pénétrante autorité du traitement du thème. La preuve est administrée que la classe et l’efficace sont compatibles.

Je voudrais, pour terminer ce billet, évoquer ce qui, pour moi, est la marque décisive des grands : chaque réalisation de Cochereau est une incitation à la création, à la parole, à l’écriture. L’élan de l’œuvre rebondit à l’intérieur de celui qui la regarde.

LES AUTOPORTRAITS (où le génie de l'artiste saute aux yeux)

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LE TEMPS (où le génie de l'artiste se confirme)

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L'AMOUR ET TOUT AUTRE CHOSE (où le génie de l'artiste est définitivement admis)

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DIVERS (où toute remarque est désormais superflue)

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Le PICTORIALISME (1)

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LE PICTORIALISME

Le pictorialisme est un mouvement de photographes, en vogue à partir de 1885 environ, qui suivit la diffusion d'un nouveau procédé photographique dit « à plaque sèche » ou « gélatino-bromure d'argent » (inventé par Richard Leach Maddox en 1871, l’enregistrement est obtenu à partir d’une suspension de bromure d'argent dans de la gélatine). Il atteint son apogée au début du xxe siècle puis décline rapidement après la Première Guerre mondialeLa photographie, inventée en 1839, est d'abord définie comme un procédé mécanique et scientifique permettant de capter la réalité visible. En Angleterre, en 1886, un article écrit par Peter Henry Emerson, « Photography : a pictorial art », défend la légitimité artistique de la photographie alors considérée comme une technique indigne de faire partie des Arts. L'expression a pictorial art, littéralement un art de l'image, est conservée par les Français qui vont nommer ce nouveau mouvement Pictorialisme. Le pictorialisme est la toute première « école de photographie artistique ». C'est également le premier mouvement international. On considère ses dates approximatives de 1889 à 1914 (parfois plus longtemps, comme en Belgique où il dure jusqu'en 1940). La photographie dite « victorienne » (1840-1880, notamment représentée par Julia Margaret Cameron) pose les bases de la photographie artistique. Le pictorialisme, quant à lui, va réellement revendiquer la position artistique du médium et tenter de faire admettre la photographie parmi les Beaux-Arts. Les photographes formulent donc clairement leurs ambitions esthétiques liées. Le mouvement se positionne également contre le premier appareil Kodak lancé en 1888 par George Eastman dont le slogan publicitaire était « You press the button, we do the rest ». Les artistes pictorialistes souhaitent « dépasser la simple imitation mécanique et stricte de la nature pour ériger la photographie en un art autonome et distinct des Beaux-Arts traditionnels». Auguste Donnay, peintre et ami de photographes parle de briser « cette vision du monstre-à-l'œil-méticuleux» et Robert Demachy écrit « Peut-être nous accusera-t-on d'effacer ainsi le caractère photographique ? C'est bien notre intention ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Pictorialisme

 

LES GRANDS PICTORIALISTES

 

Henry ROBINSON (anglais, 1830-1901)

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Peter EMERSON (anglais, 1856-1936)

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Albert Edouard Drains, dit ALEXANDRE (belge, 1855-1925)

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Heinrich KÜHN (autrichien, 1866-1944)

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Léon BOVIER (belge, 1865-1923)

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Constant PUYO (français, 1857-1933)

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Robert DEMACHY (français, 1859-1936)

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Pierre DUBREUIL (français, 1872-1944)

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Léonard MISONNE (belge, 1870-1943)

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Rudolf DÜHRKOOP (allemand, 1848-1918)

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Frederick H. EVANS (anglais, 1853-1943)

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Emile FRECHON (français, 1848-1921)

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Gertrude KÄSEBIER (américaine, 1852-1934)

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Gustave MARISSIAUX (belge, 1872-1929)

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Le PICTORIALISME (2)

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LES GRANDS PICTORIALISTES (suite)

Le mouvement pictorialiste a duré deux décennies, de 1890 à 1910 environ. Son nom provient de l'expression anglaise pictorial photography dans laquelle pictorial est un dérivé du mot picture qui peut signifier "peinture" mais dont le sens correct est "image". Le pictorialisme est donc une photographie qui veut faire reconnaître la préémience de l'image sur le réel photographié. (In l'Encyclopédie thématique, volume 8, Universalis, "Pictorialisme", extrait de l'article de Marc-Emmanuel Mélon)  

Alfred STIEGLITZ (américain, 1864-1946)

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Edward STEICHEN (américain, 1879-1973)

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Fernand BIGNON (français, 1888-1969)

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José Ortiz ECHAGUE (espagnol, 1886-1980)

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Eugène LEMAIRE (belge, 1874-1948)

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Cinq photos ce mercredi 3 avril 2013

Le PICTORIALISME (3) - suite et fin

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LE PICTORIALISME (suite et fin)

La photo devenant de plus en plus accessible à tous, un mouvement se crée pour faire d'elle un art, pour lui assigner des propriétés esthétiques. L'image photographique est traitée à l'instant de son développement selon une série de "techniques de distanciation" afin de créer des effets d'atmosphère ( dès la prise de vue : exploitation d'éléments tels que pluie, brume, neige, voile de poussière, traitement de la lumière, l'occultation ou l'effacement de fragments, le flou optique artificiel, le décadrage et, au développement, estompement, éclaircissement, brossage, effacement, grattage grâce au charbon, à la gomme bichromatée, à l'huile). Le pictorialisme développe une sorte de parenté avec la peinture impressionniste, symboliste et avec l'Art Nouveau.  

Liens importants : 

http://photonumerique.codedrops.net/spip.php?article14 - 

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=652

http://www.lyc-pascal.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/pdf/LE_PICTORIALISME.pdf 

Henry Peach ROBINSON (américain, 1830-1901)

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Paul MARTIN (anglais, 1864-1944)

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Richard KEENE, (anglais, 1825-1894)

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James Booker Blakmore WELLINGTON, (anglais, 1858-1939)

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Maurice BUCQUET (français, 1860-1921)

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René LE BÈGUE (français, 1857-1914)

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Joseph Turner KEILEY, (américain, 1869-1914)

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Mary DEVENS (américaine, 1857-1920)

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Eva WATSON-SCHÜTZE, (américaine, 1867-1935)

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Alice BOUGHTON, (américaine 1867-1943)

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Portrait du romancier et nouvelliste américain Henry James

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Rose CLARK (américaine, 1852-1942) & Elizabeth FLINT WADE (1849-1915)

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Clarence HUDSON WHITE (américain, 1871-1925)

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Jessie TARBOX BEALS (américaine, première femme américaine photoreporter, 1870-1942)

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Jessie Tarbox Beals à l'oeuvre - épatant !

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Avec Isabercée Di-Puglia

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Isabelle de la nuit et des couleurs

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Oeuvres : Isabercée Di-Puglia - Poèmes : Denys-Louis Colaux
Les oeuvres sont la propriété des auteurs

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INCIPIT
 
J'aimerais
après la traversée
après le temps des foudres et des chutes
que la nuit enfin réparée
vous fût douce 
comme sont à mes yeux
intenses
les lampadophores de vos couleurs

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AVERSES NOIRES & CHANTEPLEURE
 
Isabelle
il pleut ces derniers temps
d'énormes gouttes
des brassées de fleuves
et des cieux entiers
sur la rue de votre vie
je suis venu
avec cette chantepleure
afin de donner ou de rendre
à toute cette eau de malheur
le chemin de la mer
et le sens oublié du bleu

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AU FOYER D'ISABELLE
 
Au foyer d'Isabelle
là où sans se consumer
brûlent et dansent les couleurs
se mêlent les étincelles
les papillons et les ombres
je devine des astres de sang ardent
le ciel mêlé au fond de la mer
le jour attaché à la corde du soir
le clou du rêve enfoncé dans la planche du réel
le bénitier amoureux de la main qui se trempe à son eau
 
Au foyer d'Isabelle
à la javelle où ses gestes
s'unissent et se déprennent
j'entends valser l'âme enflammée
du tableau vivant de sa vie
j'entends bouillir
le thé exalté
de son désir de peindre
j'entends hurler
au centre de l'étang
où ses huiles reposent
la héronne cendrée qui se déploie en elle
quand elle ouvre les bras
pour mener son orchestre
 
Au foyer d'Isabelle
la mer entre par la fenêtre
comme un grand chat liquide
de gros caillots de nuit
heurtent
les banquises de l'aube
des navires de glace
fondent au soleil incendié
de longs plumeaux de paons
enlassent des corbeaux
et dans la neige féminine l'ombre
sertit son khôl et son rimmel
 
Au foyer d'Isabelle
les souffleuses de pigments
aux embouchures du cristal
mettent l'empreinte de leurs lèvres
et les orgues de leurs poumons
Puis comme un début d'éventail
au secret d'Isabelle
un mystère s'entrouvre
et son charbon intime
comme deux paumes jointes
héberge
la braise d'un couple d'oiseaux

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ISABELLE EN SA FORGE

Je la connais je crois
cette ardeur à battre son fer
à se déposséder
des peuples qu'on héberge
en un musée au fond de soi
 
Sans vous lasser jamais
vous poussez dans la course
qui mène au pays de la trace
au ciel visible de tous
les comètes cachées
dans vos constellations secrètes
 
Du haut de vos balcons
vous jetez des fenêtres
ouvertes sur vous-même
et le ciel tout entier
De grands oiseaux d'extase
mènent rêver vos femmes
dans le velours des nuits
et leurs regards sublimes
ont cet éclat liquide
des grands diamants crus
 
Vous semez de la fièvre
les vrais fantômes de l'étreinte
les combustibles orangés
les pelures d'or fin
que la volupté laisse
dans le ciel où elle passe
vous répandez
le goût 
palpable et vif
comme le corps d'un poisson pris vivant
de la passion qui tourne
dans ces fleuves qui vont
leur ruban autour de la terre

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Un instant avec Lhasa

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Pour arriver à tes cotés

Titre original : Pa’llegar a tu lado (traduction http://www.sendereando.com/)

 

Je remercie ton corps 
De m’avoir attendue 
Il a fallu que je me perde 
Pour arriver à tes côtés

 

Je remercie tes bras 
De m’avoir atteinte 
Il a fallu que je m’éloigne 
Pour arriver à tes côtés

 

Je remercie tes mains 
De m’avoir supportée 
Il a fallu que je me brûle 
Pour arriver à tes côtés


Lhasa de Sela 


http://www.youtube.com/watch?v=mzh200DAy7c

Vincent Descotils

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Vincent Descotils

l’obscurité lumineuse

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Vincent Descotils est un photographe, plasticien, scénographe, dessinateur  français né en 1967. Il possède un site personnel d’une très grande qualité que le visiteur devra absolument parcourir. En voici le lien :

http://www.vincentdescotils.com/

Là, dans les galeries de Descotils, je tombe sur un univers fascinant, des lieux de haute densité lunaire, sur une opacité qui magnifie la lumière, une sensualité de l’ombre, des obscurités qui me portent à me ressouvenir du très nervalien Soleil noir de la Mélancolie, des sinuosités du spleen baudelairien, des halos léopardiens. La veine poétique traverse l’œuvre, c’en est même l’épine dorsale, la frissonnante échine. Il y a là-dedans un courant poétique, une électricité. Je parle aussi d’une patine qui suscite les hautes références. Parce que l’œuvre, extrêmement dense, étonnamment variée, laisse aussi une impression de polar, des indices de tension, d’angoisse, d’incertitude, de nuit problématique, de jazz nocturne, elle dissémine aussi des halos fantomatiques, des atmosphères fantastiques, la superbe facture d’anciennes et étranges gravures issues de grimoires raffinés.

Et bien sûr, fleur ultime, la femme règne sur l’imagier de Descotils. C’en est le graal, le somptueux calice, la ligne rythmique. Il la rend et l’invente au travers de subtiles et très esthétiques métamorphoses, au travers de singulières opérations alchimiques.

Il use d’une gamme si singulière et si inventive qu’elle semble aller de l’art rupestre avec ses aérosols soufflés dans un os creux à la photo numérique en passant par les arcanes du daguerréotype. Descotils est ce que j’appelle un pictorialiste. Un dompteur de lumière, un capteur de noir. Un créateur d’atmosphères. Un graveur, un peintre. Un artiste qui insère l’émotion en filigrane dans sa photographie. Il traite son image jusqu’à ce qu’elle corresponde à sa vision, jusqu’à ce qu’il y dépose son empreinte, jusqu’à ce que le frisson s’y porte et agisse, rayonne, hante.

Il y a dans le noir & blanc de ses photographies d’authentiques leçons de nuances, j’y vois les grâces, les élégances du satin, du velours, du lamé et, grâce à un travail ingénieux sur le grain, il atteint au puissant attrait des pointillistes parfois. Certains jeux de lumière et d'ombre, dans lesquels Descotils culmine, me font songer à Georges de La Tour. Mais il est toujours, invariablement autre chose que ce à quoi il fait penser. Parce qu’il a son cachet, sa signature, une singularité à laquelle il ne déroge pas et qui le distingue.

En même temps, comme les deux piliers d’un pont, il est à la fois dans le sacré et le profane, dans le sublime et le charnel, devenus proches d’un seul coup, palpitants enfin au même pouls, l’un et l’autre élevés et envoûtants. Descotils est du côté de l’icône et ses images érotiques – toujours à l’écart du grivois – ont une allure impressionnante, une étrangeté captivante : elles ont la puissance fragile d’une lanterne hypnotique dans la nuit. Et ce caractère d’évidence de toute oeuvre qui aboutit.

En même temps, avec l’impression de séduisante étrangeté qu’elles dégagent, les images de Descotils ont souvent un aspect onirique, voire irréel. Elles sont des créations artistiques davantage que des témoignages sur le réel, elles sont des lectures, des interprétations, des incursions poétiques, des œuvres. Elles sont à mi-chemin du photographié et du peint. L’image de Descotils n’est pas une reproduction, c’est une invention, elle se revendique œuvre. A juste titre.

Peut-être aussi ces lieux obscurs habités et savamment éclairés sont-ils aussi le produit d’une aventure intérieure, d’une visite par l’artiste de ses propres opacités, de ses souterrains, ses douves, d'une exploration de ses cryptes au sein desquelles il ferait descendre une lumière.

Descotils a quelque chose d’un sculpteur  qui opère à mains nues, à mains blanches dans la chair même de la nuit. Il y a en lui, je ne sais trop comment le formuler, un genre d’artiste qui délivrerait la nuit de sa cécité ou créerait une sorte d’âtre dans les ténèbres.

 

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CHANSONS de Pierre Peuchamurd

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Vient de paraître en avril 2013 à La Morale Merveilleuse & Pierre Mainard Editeur, "CHANSONS" du poète Pierre Peuchmaurd, l'un de mes poètes favoris.

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Et puis voici
Les sangliers
Dans leur dentelle
Rose et buée
 
Les sangliers
Serrés de brume
La nuit vermeille
Des sangliers
 
Et puis voici
Les armes blanches
L'éternité
Des sangliers

Florilège Pierre Peuchmaurd - La Voie Valentine

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Pierre Peuchmaurd et Pierre Rojanski (illustrations), Myrddin, Novembre 2001

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C'est la voie Valentine
la forêt violette
C'est l'heure brune à l'envers
et son rire de lézards
Valentine hume l'air de la serre
un moulin chante en plein son crâne
Valentine est une fille de pierre sèche
avec des coins moussus
et des ronces dans ses roues

Florilège Pierre Peuchmaurd - Issa

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Issa - J'ai vécu soixante ans/je n'ai pas dansé/une seule nuit - Translation de Pierre Peuchmaurd - Frontispice de Robert Lagarde - La Morale Merveilleuse, non daté

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Pluie de printemps -
une jolie fille
passe en bâillant
 
Dans ce monde
même les papillons
partent gagner leur vie le matin
 
Ce matin de printemps
on a procédé
à l'estimation de ma carcasse
 
Les premières oies reviennent
Elles nous chient dessus
passent et s'en vont 

Florilège Pierre Peuchmaurd - Cette Poussière

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Myrddin, 1990

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A part planter des roses
et les maudire
-qu'elles soient maudites-
à part cracher des lunes
regarder l'herbe te le ciment
et le ciel vide
puisqu'il n'y a pas la mer
A part attendre encore,
qu'est-ce qu'on fait
sur ta tombe ?

Florilège Pierre Peuchmaurd - L'Océan du lavoir et même la rouille est bleue

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Myrddin 1994

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IRIS CASCADE
 
Je vivais au pied de la cascade
j'étais jeune et humide
tous les mille ans je changeais d'ombre
je mangeais des loirs et des papillons
Et puis rien n'est venu
 
Les pierres roulaient dans le soleil
Il y avait du soleil une ou deux fois par nuit
et des bêtes prolongées, avec des rires de femmes
Il y avait des femmes une ou deux fois par rêve
Je ne sais pas ce que c'est

Florilège Pierre Peuchmaurd - flaques floques

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Editions Haldernablou, 1992

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Deux lions rougissaient
mais au soleil couchant
mais c'était de plaisir
mais parler lion libère
 
Mettre une cravate dans le contenu
regarder l'heure attendre un peu
Manger une mouche et sa vertu
attendre encore regarder l'heure
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