M A R I E N O U R I
Faire de soi le sujet et l’objet de son art
Une étoile du pop art iranien
Une petite idole est née. Elle lance sur le web sa propre galaxie, elle est en l'astre et les stalellites. Amoureuse de la photographie et de son histoire, artiste ingénieuse et inventive, pop artiste raffinée, modèle & femme superbe, la magnifique Iranienne propose au travers d'elle un portrait de femme à l'écart de tous les stéréotypes.
Je découvre, au hasard de mes pérégrinations internautiques, une photographe iranienne. Son univers me passionne. C’est une excellente photographe mais ce qui m’intéresse avant tout, c’est ce travail photographique dans lequel elle se met en scène. Elle est son sujet et son objet. Dans sa perception étonnante de l’art photographique, Marie Nouri, capitaine et équipage d’un époustouflant rafiot, cumule un nombre incroyable d’emplois : photographe, bien sûr, mais aussi modèle et actrice (avec une palette très étendue de beaux personnages féminins), scénariste, éclairagiste, affichiste et certainement peintre. Au bout de tout cela, de cette quête, de ce jeu, de cette rotation, de ce cinéma, l’artiste sans doute s’approche de soi-même, s’apprivoise, s’analyse mais aussi nous entraîne dans cette valse de tous les états, dans ce curieux manège spéculaire. Cette approche, qui peut sembler narcissique, nous fait songer à l’étonnante aventure d’un Pygmalion se sculptant soi-même. L’aventure artistique de la belle Iranienne présente, par certains aspects, une dégaine rock’n roll centrée sur le culte de l’image et l’esthétique de la pochette d’album. Parfois même, certaines compostions font penser à des affiches de cinéma. Mais son travail dépasse de loin l’exploitation d’une esthétique agréablement superficielle. Car il n’est pas ici seulement question d’être jolie et de plaire. Marie Nouri, belle sans doute, est tour à tour désemparée, folâtre, désespérée, drôle, agressive, inquiétante, superbe, proie & prédatrice, décomposée, volatile, charnelle, spirituelle, morbide. Elle se promène dans l’histoire de l’image, de ses origines dirait-on, à ses toutes récentes potentialités. Et finalement, tout à fait à l’écart de l’être construit, poli, verni, iconique, à l’écart de la femme idéale longuement remodelée, elle réalise, pas à pas, image par image, un étourdissant portrait de femme complète et profondément humaine. Et cette belle femme, avec une remarquable habileté, fait glisser le glamour et le glacé du paraître vers les rugosités, les charmes et les effrois de l’être.
J’ai demandé à l’artiste de me parler un peu d’elle. Voici ce que cela donne. Marie Nouri est née le 2 décembre 1982 à Téhéran. Elle a étudie l’Architecture à l’Université d’Art et d’Architecture.de Téhéran. Elle y suivait un cours de photographie qu’elle a terminé avec une mention d’excellence. Son professeur la jugeait douée et l’a encouragée à poursuivre la photographie. A cette époque, elle possédait une très vieil appareil Zenith analogue et elle a commencé a épargné en vue de l’achat d’un meilleur appareil. Ça lui a pris environ 5 ans, écrit-elle, pour parvenir à acheter un SLR (Canon 350 D). De ce jour, poursuit-elle, son appareil est devenu son plus grand amour. Comme un grand nombre d’autres étudiants, elle appréciait tous les grands maîtres de la photographie. Elle ne sait trop pourquoi mais Eugène Atget (photographe français spécialisé dans les vues de Paris et regardé comme un des maîtres de la photographie moderne, 1857-1927) était son favori.
Depuis 2005, elle commence à montrer ses photographies sur le site photo.net (voir en dessous les espaces consacrés à l’artiste) et d’aimables photographes expérimentés l’ont, avec leur assistance et leurs commentaires constructifs, beaucoup aidée à progresser. Ce processus s’est poursuivi durant la réalisation de son Jpg Mag (voir les espaces consacrés à l’artiste).
Elle ne considère pas son appareil photographique comme un instrument mais comme une part d’elle-même qui l’aide à se connaître et à connaître le monde, mieux et plus en profondeur de jour en jour. Je lui demande de nous parler un peu de ses dilections. En musique, ses préférences vont à Bach et au groupe Pink Floyd avec lequel elle a grandi mais elle écoute tous les genres de music depuis le folk et la country jusqu’au death metal (le métal extrême) Quoi que ce soit, exhaussé d’une pointe d’âme, l’inspire et elle est reconnaissante envers tous ces artistes qui tentent de faire de ce monde un endroit plus habitable. Ses auteurs préférés sont Friedrich Nietzsche, Ludwig Wittgnestein et Carl Jung. Elle aime les poètes de son pays : Hafez (poète, philosophe et mystique persan du 14ème siècle), Rumi (poète et mystique musulman persan du 13ème siècle. Il a écrit : L’amour n’est pas l’or/ On ne peut le cacher. / Les effets de l’amour sont apparents.), Omar Khayyam (poète et mathématicien persan du 11ème siècle). Elle apprécie aussi beaucoup Jerome David Salinger, Charles Bukowski et l’écrivain et poète américain Richard Brautigan.
Au cinéma, elle a une prédilection pour les films qui ont été primés.
Voici des lieux où l’œuvre de Marie Nouri peut être vue, les lieux que fréquente notre merveilleuse petite star du pop art iranien :
http://photo.net/photodb/folder?folder_id=519062http://photo.net/photos/mariehttps://www.facebook.com/marie.nouri/photos_albumshttp://jpgmag.com/people/MarieNouri